TRIBUNE
Que nous reste-t-il de libre
aux quatre coins de cette terre,
où tout vibre, tout résonne aux calibres,
brûle de plastique, de cobalt, et de fer ?
La frontière et le dialogue ont fermé.
L’échec collectif a une odeur : le renfermé.
Entre l’esprit libre dans le corps lié,
et le corps libre de l’esprit replié,
le commun est la prison de souffrance
que l’inconscient atténue d’une drogue d’accoutumance ;
plus abordable, plus accessible que la paix :
le repas le plus complexe, le plus épais.
Qui, pour reconstruire ces ruines ?
Ma génération ne court qu’après la justice et le bonheur ;
un présent, un futur en paix, l’histoire sous mine,
elle compte mourir libérée, d’une courte vie de noceurs.
R.
Le poids des querelles remontant à l’Histoire pèse toujours aussi durement sur la plupart des peuples, plus particulièrement sur les communautés qualifiées de racisées, ou de croyances non dominantes. Selon tes identités, pour la paix, le bonheur universel, serais-tu prêt à renoncer à quelques privilèges, à prendre leur pardon, pour construire la saine amitié, pour guérir et t’autodéterminer ? car les chemins actuels nous mènent vers des abysses connus, et l’alternative est en chacun de nous: à notre échelle, chaque petit pont fait route. L’appel de Tiken Jah Fakoly mérite écho : puisses-tu décoder le message, et répandre la paix.